Monday, March 18, 2013

Pour l’abolition du véganisme, pour l'abolition de l'exploitation animale

Pour l’abolition du véganisme, pour l'abolition de l'exploitation animale

A propos du nécessaire changement de paradigme dans le mouvement pour les droits des animaux


I. Introduction

a. Les animaux non-humains sont exploités et tués

Depuis Darwin nous savons clairement que les humains ne sont pas les seuls animaux à avoir des intérêts et ressentir des émotions. Néanmoins, les individus non humains sont légalement une propriété dans nos sociétés spécistes. Considérés comme une simple ressource, ils sont exploités pour leur lait, leurs œufs, sont tués pour leur peau, leur chair, ou sont utilisés comme du matériel biologique pour des expériences, etc.

b. 99.8 % de l'exploitation animale = l’alimentation 

Le nombre d’animaux terrestres tués dans les abattoirs pour l’alimentation s’élève à plus de 60 milliards individus chaque année. Les animaux aquatiques sont comptabilisés en tonnes (environ 150'000'000 tonnes chaque année) et le nombre des victimes aquatiques s’élève à au moins 1000 milliards individus, en ne comptant que les poissons. Donc en tout cela fait 1060 milliards d’êtres sensibles (vertébrés uniquement) tués chaque année pour l’alimentation.

En comparaison, l’industrie de la fourrure tue 60 millions d’individus ( = 0.0057% du nombre des victimes pour l’alimentation) et l’expérimentation animale engendre chaque année la mort de 300 millions d’êtres sensibles ( = 0.028% du nombre des victimes pour l’alimentation).


II. Quelles stratégies utiliser pour abolir l’exploitation animale ?

Premièrement, nous analyserons la stratégie utilisée par les mouvements sociaux pour apporter le changement et ensuite celle qui prédomine dans le mouvement pour les droits des animaux.


a. Stratégie utilisée par les mouvements sociaux ( stratégie du débat public )

aa. Machines à faire des revendications

Les mouvements sociaux sont des machines à faire des revendications.
  1. Ils doivent exprimer une revendication : « Il faut abolir l'apartheid! » « Nous demandons le droit de vote pour les femmes! »« Le logement doit être gratuit! »
  2. Ensuite, ils doivent rendre cette revendication plus visible dans la société (manifestations, actions publiques, pétitions, lettres, débats télévisés,  etc.).
  3. Le fait d’exprimer une revendication crée un débat public dans la société, ensuite la question est mise à l’ordre du jour et devient un problème public.
Il est important de remarquer que c’est toujours une minorité qui commence à émettre une revendication. Et durant le débat public (qui peut durer pendant des décennies) plus une revendication est exprimée et discutée, plus la minorité grandit et éventuellement devient une majorité.

Dès que l'unanimité concernant la légitimité d'une situation disparaît grâce aux personnes qui commencent à faire des revendications pour le changement, il devient plus facile pour les autres de remettre en question cette pratique, voir à ce propos l’étude psychologique du professeur Asch.


bb. L’étude psychologique du professeur Asch




« Laquelle des barres se trouvant à droite est de la même longueur que celle se trouvant sur la gauche ? » Cela dépend…

Dans cette expérience, on montrait à dix personnes une barre tracée sur un papier et on leur demandait de dire laquelle de celles se trouvant à côté était de la même longueur. Mais en réalité, un seul des participants était le réel sujet de l'étude, car les 9 autres étaient des complices du psychologue et avaient reçu l’instruction de donner une réponse incorrecte. Lorsque les 9 complices donnaient une réponse fausse, le sujet avait tendance à se conformer à la majorité. Et il pensait même que cette majorité avait raison. Mais dès qu’il y avait au moins une personne qui cassait l’unanimité en donnant la réponse correcte, il devenait plus facile pour le sujet de remettre en question ce que disait la majorité et il était plus enclin à répondre correctement. La présence d'une seule personne cassant l'unanimité permettait de réduire la conformité jusqu'à 80% (voir: Asch, S. E. (1956). Studies of independence and conformity: I. A minority of one against a unanimous majority. Psychological Monographs: General and Applied, 70(9), 1–70. https://doi.org/10.1037/h0093718 ).

Après l'expérience, les sujets qui se sont conformés à la majorité ont dit généralement qu'ils s'étaient ralliés à la majorité de peur d'être ridiculisés ou d'être perçus comme «bizarres». Et certains d'entre eux pensaient même que la majorité avait raison.

Si la pression sociale engendrée par l’unanimité est aussi forte pour des questions dont la solution peut simplement être trouvée en utilisant nos yeux, on peut facilement penser qu’elle est encore plus grande pour des questions de justice dont la solution nécessite un minimum réflexion éthique. 

Dès qu’une revendication demandant l’abolition d’une pratique est entendue dans la société, le consensus concernant la légitimité de cette dernière se fissure et elle commence à être perçue comme problématique. Ainsi il devient plus facile pour les autres personnes de ne pas se conformer à la majorité et d'être pour son abolition. 

Par conséquent, en exprimant et rendant visibles des revendications qui créent un débat public, les mouvements sociaux profitent pleinement de l’effet bénéfique engendré par le fait de briser l’unanimité concernant une situation.


b. Stratégie utilisée pas les activistes pour les droits des animaux (stratégie de la conversion)

Nous avons vu que l’exploitation animale pour l’alimentation représente environ 99.8% de l’exploitation animale. Pourtant, concernant cette thématique, les activistes pour les droits des animaux dans le monde ont utilisé jusqu'à maintenant la stratégie de la conversion.

La stratégie de la conversion consiste à tenter de convertir les gens au végétarisme/véganisme sans créer un débat public et sans faire de revendications (comme par exemple : « les abattoirs doivent fermer ! »)

La croyance se cachant derrière la stratégie de la conversion est la suivante : «  Nous sommes seulement une minorité, donc nous devons d’abord convertir beaucoup de gens au véganisme et seulement après cela nous pourrons créer un débat public demandant la fermeture des abattoirs. ».
  1. Pourtant tous les mouvements sociaux étaient juste une petite minorité quand ils ont commencé à exprimer des revendications, même le mouvement pour l’abolition de l’esclavage humain.
  2. Ensuite la conversion au véganisme est beaucoup plus difficile s’il n’y a pas de débat public, car une pratique unanimement acceptée est très difficilement remise en question (Etude Asch).
Les mouvements sociaux n’ont jamais utilisé ce genre de tactique seule. En effet, lorsque le boycott est utilisé, c’est toujours avec l’expression de revendications qui l’accompagnent. Exemples : Gandhi appelait au boycott des textiles anglais et revendiquait que l’Inde devait être indépendante, Martin Luther King a appelé au boycott des bus « Montgomery » et a exprimé la revendication que la discrimination raciale devait être abolie. De plus,  est également problématique  le fait que le véganisme n’est même pas perçu par le public comme un boycott politique, mais comme un simple choix personnel (voir plus bas).

La stratégie de la conversion n’est pas utilisée dans les mouvements sociaux, mais dans les mouvements religieux. 

Mais l’efficacité de celle-ci est très limitée : après deux mille ans d’utilisation de cette stratégie par le christianisme, la totalité des humains n’est toujours pas de religion chrétienne. Alors combien de milliers d’années devra-t-on encore attendre avec cette stratégie pour en finir avec l’exploitation animale ?


III. Conséquences de la stratégie de conversion

a. Inefficience
 
aa. Regard historique
 
Au cours de l'histoire, aucun changement pour plus de justice n'a été obtenu avec la stratégie de conversion. A l'inverse, la stratégie des mouvements sociaux a porté ses fruits à de nombreuses reprises (le mouvement pour l'abolition de l'esclavage, le mouvement des droits civiques, le mouvement de libération des femmes, les mouvements LGBT, etc.). Ainsi, il apparaît très étrange que le mouvement des droits des animaux utilise une stratégie qui n'a jamais apporté aucune transformation sociale pour plus de justice, au lieu d'utiliser celle qui a déjà maintes fois été couronnée de succès.


bb. Sensibilité à la proportion

Des recherches montrent que les gens privilégient les types d'action qui assurent une solution générale plutôt que partielle. Par exemple, dans une étude publiée en 2006, le professeur Bartels a constaté qu'une intervention qui sur 115 vies en danger en sauverait 102, est jugée plus importante qu'une intervention qui sur 700 en sauverait 105, alors que le nombre de vies sauvées est plus élevé dans le second cas! Cet effet psychologique de sensibilité à la proportion est appelé «proportion dominance» en anglais, et Bartels a montré que son impact était encore plus élevé dans le contexte de sauver des ressources naturelles ou des vies animales. Dans le cas de pollutions causées par deux usines, les participants à l'étude devaient choisir entre deux interventions mutuellement exclusives. L'opération sur la première entreprise prévenant 245 décès de poissons sur 350 au total a été jugée beaucoup plus importante que celle prévenant la mort de 251 poissons sur 980 décès (voir: Bartels, Daniel M., Proportion Dominance: The Generality and Variability of Favoring Relative Savings Over Absolute Savings (2006). Organizational Behavior and Human Decision Processes, Vol. 100, pp. 76-95, 2006).

Imaginons que le fait d'être végane sauve la vie de 100 animaux chaque année. Comme le nombre total d'animaux tués chaque année est de 1'060 milliards, sauver 100 animaux est considéré comme tout à fait insignifiant par notre esprit humain à cause de cette sensibilité à la proportion. C'est probablement une raison pour laquelle beaucoup de gens ne veulent pas changer leur régime alimentaire : ils ressentent fortement que leur petite action individuelle ne changera rien au nombre gigantesque d'animaux tués chaque année.

Au contraire, si le fait de refuser de consommer des produits d'origine animale était présenté comme la participation à un boycott mondial, partie intégrante d'un mouvement dont le but est d'éliminer la totalité des 1'060 milliards d'animaux tués chaque année, nous pouvons supposer que les gens s'engageraient plus facilement.


cc. Détournement de temps et d'énergie

Le mouvement des droits des animaux ne dispose pas d'un nombre astronomique de militants et nos ressources sont limitées. Néanmoins, nous utilisons notre temps et notre énergie pour convertir un par un 7 milliards de non-véganes, sans même savoir si cette stratégie réussira un jour.
Alors qu'à la place, nous pouvons œuvrer, par des actions publiques, à ouvrir le débat dans la société tout entière sur la légitimité de tuer des animaux pour des habitudes alimentaires, ce qui fera réfléchir chaque citoyen à ce sujet.

Notre but étant de faire changer la situation pour les animaux, nous devrions consacrer notre temps à la stratégie la plus efficace, qui permet d'arriver à l'abolition de l'exploitation animale le plus rapidement possible. Sinon, des milliards d'animaux souffriront et mourront pour rien.

Ainsi, si nous voulons que nos idées soient entendues dans la société, afin que de plus en plus de gens boycottent les produits d'origine animale et qu'un jour l'exploitation animale soit abolie, nous devons susciter un débat public: un tel débat est alimenté par des revendications, et non par la stratégie de la conversion.


b. Question de choix personnel

La stratégie de la conversion crée l’impression chez le public qu’il s’agit d’une question de choix personnel et non d’une question de justice : « De la même manière que certains individus sont musulmans, d’autres sont véganes, chaque personne a le droit de faire ce qu’elle veut. »

Évidemment, la décision de tuer et manger un autre individu ne relève pas d'une question de choix personnel mais d'une question de justice envers les animaux exploités. Pourtant le public ne comprendra cela que lorsqu'il y aura des personnes qui exprimeront la revendication que le fait de tuer des animaux pour la consommation doit être aboli.

A cause de l’utilisation du concept de « véganisme », voilà ce qui reste dans l'esprit du public : « Ils ne mangent pas de produits d’origine animale, car ils sont véganes », ce qui ressemble beaucoup à : « Cet homme ne mange pas de cochon, car il est musulman ». On revient encore à une question de choix personnel. Par contre si l’on commence à utiliser des revendications politiques, on entendra : « Ils boycottent les produits d’origine animale, car ils réclament la fermeture des abattoirs / car ils demandent que l’exploitation animale soit abolie / car ils veulent que les animaux aient un droit légal à la vie. »

Se définir comme végane ou végétarien fait ainsi passer le refus d’une pratique pour un simple mode de vie. Si nous ne voulons pas que cette problématique soit perçue comme une question de choix personnel, lorsque quelqu’un nous demande pourquoi nous ne mangeons pas de produits d’origine animale, au lieu de dire simplement : « je suis végane » nous devrions dire : « je boycotte ces produits, car je suis pour la fermeture des abattoirs » ou « parce que je suis pour l’abolition de l’exploitation animale ».


c. Renforcement psychologique du spécisme

Le but de la stratégie de la conversion étant de convertir un maximum de gens au véganisme, les moyens pour y arriver sont souvent considérés comme peu importants. C’est pourquoi, beaucoup d’arguments sont utilisés qui n’ont aucun rapport avec l’oppression des animaux non humains. Par exemple, les arguments écologiques et concernant la santé sont présents sur beaucoup de flyers que nous distribuons. Et parfois il n’y a même pas un seul mot sur le spécisme.

Si nous vivions dans une société où l'on mange des enfants, critiquerions-nous cette pratique en disant qu'elle peut être mauvaise pour la santé des cannibales? Non, nous la critiquerions seulement en disant que les enfants ont un intérêt à continuer à vivre leur vie la plus longue et la plus heureuse possible et qu'il est absolument inacceptable de les sacrifier pour le plaisir gustatif de certains. Parler également de la santé des cannibales enverrait le message implicite que les intérêts des enfants ne sont pas si importants.

Imaginez une manifestation contre le génocide au Rwanda dans laquelle les participants auraient dit : « Ce massacre doit cesser immédiatement car il produit beaucoup trop de sang et cela pollue les nappes phréatiques. » Il est immoral d'utiliser des arguments écologiques ou de santé lorsqu'on critique une pratique qui provoque le meurtre des humains. Il est également immoral de les utiliser lorsqu'on critique une situation où des êtres sensibles d'une autre espèce sont tués.

La stratégie de la conversion nous pousse à utiliser chaque argument que nous pouvons trouver pour convertir les gens au véganisme, mais lorsque nous utilisons des arguments écologiques ou de santé, alors que cela concerne au premier plan des animaux dont on tranche chaque jour la gorge, nous envoyons implicitement un message spéciste inconscient selon lequel la vie de ces animaux n'est finalement pas si importante. 


IV. Que faire pour abolir l'exploitation des animaux non-humains ?

a. Exemple de l'abolition de l'esclavage humain

Prenons exemple sur les abolitionnistes de l'esclavage humain au 19e siècle. Ont-ils cherché à convertir la population au « hooganisme » (un mode de vie imaginaire qui exclurait tous les produits de l'esclavage humain) ?

Non ! Ils ont exprimé la revendication que l'esclavage humain doit être aboli et ont ouvert le débat. Et les activistes pour les droits des animaux devraient faire la même chose (voir: Social Movement Lessons From the British Antislavery Movement: Focused on Applications to the Movement Against Animal Farming, Kelly Witwicki, peut être consulté en ligne: https://www.sentienceinstitute.org/british-antislavery).

Par ailleurs, un important leader du mouvement abolitionniste états-unien, William Lloyd Garrison, a ridiculisé ouvertement la tactique de boycott de tous les produits issus de l'esclavage, indiquant qu'il s'agissait au mieux d'une distraction du travail abolitionniste plus important et, au pire, que cela blanchissait la conscience des habitants du Nord égoïstes au détriment des esclaves qui n'en profitaient pas (voir : Hinks, Peter and McKivigan, John, editors. Williams, R. Owen, assistant editor. Encyclopedia of antislavery and abolition, Greenwood Press, 2007, p. 268).


b. Stratégie moralement inacceptable

Imaginons qu'il y ait dans notre pays des camps de concentration dans lesquels des esclaves humains seraient utilisés pour produire différents produits, aurions nous dit simplement aux gens d'arrêter d'acheter ces produits ou aurions nous exprimé la revendication que ces camps de concentration doivent fermer ? Il est facile de comprendre qu'on aurait clairement exprimé qu'ils doivent fermer et qu'il aurait été totalement immoral de notre part de nous contenter de demander aux gens de changer leurs habitudes de consommation. De la même manière, les activistes pour les droits des animaux ne doivent pas simplement demander des changements dans les habitudes de consommation des individus, mais doivent réclamer l'interdiction du fait de tuer des animaux pour de simples habitudes alimentaires.

Ainsi non seulement la stratégie de la conversion est inefficace, fait passer l'exploitation animale pour une question de choix personnel et renforce inconsciemment le spécisme, mais de plus elle n'est pas une position moralement acceptable.


c. Stratégie des mouvements sociaux / du débat public

Si nous voulons abolir l'exploitation animale, nous devons exprimer une revendication demandant son abolition, la faire entendre de plus en plus dans la société et ainsi créer un débat public sur cette question.

Par exemple, lorsque nous écrivons des tracts ou des communiqués de presse, lorsque nous sommes interviewés, quand nous organisons des manifestations, à la place de la phrase individualiste: 
«Devenez végane!», nous devons exprimer des revendications claires pour un changement dans la société: «Le fait de tuer des animaux pour de simples habitudes alimentaires doit être aboli !».

Pour illustrer et pleinement comprendre la différence entre les deux stratégies, on peut analyser les exemples suivants.

Stratégie de la conversion

« Devenez végane ! »
« Le véganisme est bon pour la planète. »
« Le véganisme est bon pour la santé. »
« Les véganes font mieux l'amour. »
« Devenir végane est un choix rationnel. »
« La nourriture végane est délicieuse. »

Stratégie du débat public / des mouvements sociaux

« Nous demandons l'abolition du statut de propriété des animaux. »
« Il est temps de fermer les abattoirs ! »
« Le fait de tuer les animaux pour de simples habitudes alimentaires doit être interdit. »
« Les animaux doivent avoir un droit légal à la vie. »
« L'élevage, la pêche et la chasse, ainsi que la vente et la consommation de produits animaux, doivent être abolis. » (tiré de la résolution du mouvement mondial pour l'abolition de la viande : http://www.meat-abolition.org/fr/presentation )
« Nous demandons l'abolition de la pêche et de l'aquaculture. » (tiré de la Journée mondiale pour la fin de la pêche: https://www.end-of-fishing.org/fr/pourquoi-demander-la-fin-de-la-peche/ )
« La société doit condamner et combattre le spécisme comme elle combat le racisme et le sexisme. »
(tiré de la Journée mondiale pour la fin du spécisme: https://www.end-of-speciesism.org/fr/revendications/ )



Conclusion

Lorsque nous faisons de l'activisme ou parlons simplement pour défendre les animaux non-humains, nous devons nous assurer que notre message est compris comme une demande de changement qui concerne la société tout entière. Au lieu d'avoir peur de nous affirmer, nous devons avoir le courage de parler pour les animaux exploités et commencer à exprimer ce que nous voulons réellement : 

« Nous demandons l'abolition de l'exploitation animale ! ».

Edit : depuis la première publication de cet article (novembre 2012), des milliers d'activistes et associations animalistes utilisent cette stratégie des mouvements sociaux pour mettre en lumière l'injustice de la pratique consistant à tuer des animaux pour de simples habitudes alimentaires.
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2 comments:

  1. Je ne dirai plus, dans un premier temps, que je suis vegan mais que je boycott l'exploitation animale!

    Toutefois, revendiquer l'abolition de l'esclavage animal nous est possible car nous savons que nous n’en avons pas besoin pour vivre.
    Or une partie (minoritaire au 21ème siècle ?) de la population pense réellement encore le contraire.
    Probablement que revendiquer l'abolition enclenchera chez ceux qui ne le savent pas une réflexion ou un questionnement à propos de la viabilité...
    Mais y aurait-il un risque, si aucune informations n’est publiée à ce propos, via les tracts par exemple, que ceux ne connaissant pas ou mal cet état de fait, rejettent la réflexion à ce propos pour une première (car il y en a tant d’autres^^) raison qu’est la viabilité ?
    Peut-on considérer, à l’heure actuelle, que la majorité de la population est consciente qu’il est possible de se passer entièrement de l’exploitation animale. Ou que cela sera sous-entendu via les revendications ?

    Je suis tout de même encore plus convaincu que c'est la meilleure manière d'enclencher le débat publique de manière croissante.

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  2. Rien n'empêche de mentionner le thème de la santé mais il devrait uniquement servir la revendication de base.

    En gros la revendication complète serait: "Il est possible de vivre en bonne santé sans produits animaux. Nous demandons dès lors l'abolition de l'esclavage animal !"

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